vendredi 20 février 2009

Comment évaluer le sérieux d’un engagement.

menteur

Comment évaluer le sérieux d’une entreprise lorsqu’elle affirme: «prendre le virage vert» ou encore comment prendre la mesure d’une démarche visant à mieux gérer les risques éthiques?

Dans tout engagement il y a différents niveaux de contraintes. Il est facile de lancer en l’air un paquet de promesses visant à rassurer les clients et les différents détenteurs d’enjeux. Le sérieux d’une telle démarche se mesure aux contraintes qui y sont afférentes.

Prenons un exemple simple issu de la vie courante. Imaginons que je souhaite améliorer ma condition physique, voyons les différents niveaux d’engagement possible en lien avec ce souhait.

1er niveau: Je me passe la réflexion qu’il serait souhaitable que j’améliore ma condition physique.

2ième niveau: Je prends la décision d’améliorer ma condition physique.

3ième niveau: Je commence à annoncer à mon entourage (famille, amis, collègues, professionnels de la santé) que je vais améliorer ma condition physique.

4ième niveau: Je me fixe des objectifs SMART. Par exemple, je vais faire de l’exercice physique au moins 30 minutes par jour et manger cinq portions de fruits et légumes par jour.

5ième niveau: Je mesure ces objectifs et j’en compile l’évolution et les résultats.

6ième niveau: Je rends compte mensuellement de ces résultats auprès de professionnels de la santé et de mon entourage.

7ième niveau: Je modifie mon plan d’action en fonction de mes résultats et j’en rend compte à mon entourage.

8ième niveau: Je fais auditer mon processus par un professionnel externe. ;)

9ième niveau: Je mesure les coûts et les conséquences de ma non-condition physique sur moi et sur mon entourage/environnement et je rends cette information disponible.

Il y a clairement une GRANDE différence entre des vœux pieux et un processus rigoureux et sérieux?

Vous pouvez appliquer cette métaphore à ce qui se passe en entreprise en matière d’environnement et de gestion des risques par exemple. C’est une chose que d’annoncer sur son site web que l’entreprise est pro-environnement, c’est une toute autre histoire que de le faire réellement et de façon rigoureuse.

Le nec-plus-ultra en la matière est la triple reddition de comptes qui permet de prendre en compte les coûts liés à l’environnement, aux risques sociaux et économiques. Pour ce faire, il s’agit, pour une entreprise, de déduire ces coûts du bénéfice net. Ou bon moyen d’évaluer l’apport réel des entreprises.

Avouons que l’on est loin d’un avis d’intention!

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Il manque une étape:
«J'applique le plan d'action»...
Pardonnez-moi, mais je trouve ça assez typique du gestionnarisme en général.
;-)
Jef

Unknown a dit...

@Jef: Vous êtes pardonné...tous les points de vue sont acceptés sur ce blogue. Vous ne faites qu'illustrer ce que plusieurs gestionnaires sèment de temps à autres, volontairement ou non, soit le cynisme. La cohérence entre le discours et les actions est le terreau obligatoire à l'émergence de la crédibilité.

Merci pour votre commentaire.

Anonyme a dit...

je suis à l,étape #2
malheureusement, j'ai frappé une dure réalité: LE MBA!

je suis donc retourné au numéro #1... après m'avoir acheter des bons biscuits hahahaha!

Unknown a dit...

@TFB: Si peu en forme à un si jeune âge! ;)